Un haut-parleur piézo-électrique consiste en un signal électrique émis entre deux faces d’un cristal. Ce signal étant alternatif, le cristal se dilate et se contracte en suivant la même fréquence. On obtient ainsi des vibrations mécaniques de très faibles amplitudes du fait des déformations invisibles du cristal. Mais ces vibrations sont amplifiées à l’aide d’un levier amplificateur pour être transmises à la membrane. Les cristaux utilisés sont donc des éléments bimorphes, c’est-à-dire possédant deux formes distinctes au repos, en sel de Seignette ou en céramique.
Ce type de technologie bénéficie d’une très grande efficacité. Ces haut-parleurs sont destinés à reproduire les fréquences supérieures à 5kHz. En effet, la reproduction des graves est impossible car des déformations trop importantes du cristal pourraient provoquer sa rupture. L’amplitude des vibrations reste de ce fait très faible et donc la puissance acoustique fournie est faible. C’est pourquoi les haut-parleurs piézo-électriques sont employés en tant que reproducteurs d’aigues, ou tweeters, comme sur l’image ci-dessus. Autre inconvénient, la caractéristique de réponse de ce type de haut-parleur est irrégulière. Tout comme la technologie électrostatique, la technologie piézo-électrique est réciproque. C’est-à-dire qu’elle est utilisable comme microphone.

Ces haut-parleurs sont issus du principe de l’arc chantant, à savoir que la modulation du courant de décharge entre deux électrodes provoque une ionisation de l’air. Ici, c’est une bulle d’air ionisée chauffée par un courant électrique de haute fréquence qui produit le son. L’inertie théoriquement nulle de ce type de système en fait un tweeter parfait. Néanmoins, le prix de ce type de haut-parleur en fait une technologie totalement inaccessible au grand public et reste donc au stade de l’expérimentation.